Pour notre petit dîner d’ Halloween entre nous, je me suis sacrifiée sans douleur aucune pour le dessert !
Le thème de cette année étant « Cabinet de Curiosités » [ que j’ai choisi bien entendu car j’aime les thèmes, le vintage, la scénographie, et que personne n’a besoin de me mettre le couteau sous le gorge en termes d’organisation de fête ], il fallait bien que je prépare un gâteau Halloweenement chouette, quelque peu « expérimental », entre recherche de labo, étude médicale, et ambiance sanguinolente qui fait froid dans le dos …
Le choix s’est donc porté sur le brain cake ! Quoi de mieux qu’un cerveau servi sur un plateau !
Mais attention, pas n’importe quel gâteau … Qu’il soit beau est une chose [ oui … la beauté est subjective ] mais qu’il soit bon, c’est tout aussi important. Ce sera donc un « carrot brain cake », parce que le carrot cake c’est un peu ma spécialité et que l’automne est la meilleure des saisons pour en déguster, en attendant le carrot cake d’hiver, puis de printemps et parfois d’été …
Bon … si le carrot cake est ma spécialité, la dissection de la boîte crânienne ne l’a jamais été, mais j’aime les challenges et le cake design alors j’ai décidé de me faire la main sur un mini cerveau (3 – 4 parts) pour les enfants [ non ! pas un cerveau d’enfant ! … beurk ! … un cerveau pour les enfants ! … euh, en fait, hors contexte, tout aussi beurk ! ] , avant d’expérimenter le maxi cerveau pour les plus grands.
Allez … I’m ready ! Gants, scalpel, écarteur … c’est parti ! Enfin … farine (40g), sucre de canne complet non raffiné … ou pas (90g), oeufs (2), levure (1/2), cerneaux de noix (1 poignée), carottes (2), cannelle (1 cuillère à soupe ou à café), gingembre frais (1 cm). Ceux-ci sont les ingrédients et mesures pour 2 mini cerveaux, à doubler bien évidemment pour faire 2 bases de gâteau pour le grand cerveau.
Une fois les carottes coupées en fines lamelles à l’aide d’un économe et le gingembre frais rapé, il suffit de tout mélanger dans un saladier, de mettre la préparation au four à 180°, et de sortir le gâteau une fois prêt. Prêt chez moi signifie moelleux comme il faut, ni pas cuit, ni trop cuit. Et comme je ne regarde jamais l’heure et que je n’utilise pas de minuteur, rien ne vaut la bonne vieille méthode de validation de la cuisson à la pointe du couteau.
Pour la suite de l’opération, un pot de mascarpone pour le mini ou 3 pour le maxi, mélangé(s) à quelques cuillères à soupe de sucre blanc, de la pâte d’amande et du coulis de fruits rouges sont nécessaires pour donner au gâteau un petit goût crémeux et son look de cerveau.
Il est l’heure à présent de découper 2 cercles dans la « base gâteau » [ 1 base pour le mini, 2 bases pour le maxi ] à l’aide d’un emporte-pièce rond ou un verre pour le mini cerveau et un bol pour le maxi, qui pour moi ont très bien fait l’affaire. Puis on passe à l’étape layer cake (2 étages pour le mini cerveau, 3 étages pour le maxi), un peu comme la préparation d’un sandwich mayo, les cercles faisant office de tranches de pain de mie et la mascarpone faisant office de mayo.
Bon, à ce stade, il faut encore de l’imagination pour entrevoir l’aspect final alors on incise le haut du gâteau en biais et on recouvre le tout du reste de mascarpone.
L’opération parait longue mais ça n’est qu’une impression, même si la mettre par écrit en donne certes l’illusion.
Allez ! Youpi ! On aborde maintenant la phase encephalo !
Comme sur les photos, à l’aide d’un couteau on délimite les 2 hémisphères et avec la pâte d’amande on entame la préparation des rainures du futur cerveau.
Puis, vient l’opération la plus fastidieuse : l’application des petits serpentins de pâte d’amande à même le gâteau, mais quelle joie de voir que ce petit gâteau commence, un hémisphère après l’autre, à ressembler à son objectif premier [ Ouais ! Sentiment de fierté ! ] . Ayé ! Il ne reste plus qu’à verser le succulent coulis de fruits rouges sur sa création pour lui donner un effet spécial et sanguinolent.
Voilà ! Première opération terminée avec succès ! Je pense savoir à présent ce qu’a dû ressentir le Dr Frankenstein à la vue de sa créature prenant vie [ ! ], même si ici, je le rappelle, il ne s’agit que d’un gâteau, fait de farine, de sucre et d’oeufs, et non pas un véritable cerveau !
Et donc … mille lignes plus tard … pour le dessert de ce petit dîner entre nous, ce sera « brain cake sur son lit d’épinard ».
Vous en prendrez bien un morceau ? Protéines et verdure et … Bon appétit bien sûr !
Super illusion !
bon de là à avoir envie de le déguster, comment dire … euh … j’ai plus très faim. ^^
Je sais mais on a quand même osé et on n’a pas regretté. Le carrot cake avec mascarpone c’est tellement bon et sous toutes ses formes 😉